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vendredi 28 octobre 2011

L'essayage virtuel


Une grande utilisation de la réalité augmentée dans le commerce de détail est et sera la cabine d’essayage virtuel.  Elle permet d’essayer un produit sans le toucher physiquement. 

Concrètement, le client se positionne devant un écran qui va reproduire son image comme un miroir traditionnel, et ajouter des éléments virtuels. Par les mouvements de son corps, l’utilisateur va naviguer dans les différents choix d’habits essayés, de coloris, de motifs…

Revenons un instant sur l’évolution de l’essayage virtuel : 
Dans un premier temps, l’apparition d’habits virtuels requérait un marqueur à imprimer et à positionner devant une caméra (année 2008). Par la suite, les vêtements pouvaient apparaitre directement, mais restaient fixes ; le client devait se positionner par rapport à cette image.  
Les progrès technologiques ont ensuite permis à l’objet virtuellement modélisé de s’adapter à la morphologie simple de l’individu. Le rendu visuel était d’abord très grossier, puis il c’est affiné, permettant une découpe plus précise des contours de l’individu.
En 2011, les miroirs virtuels permettent une vision 360 degrés du vêtement essayé, celui-ci s’ajuste rapidement et précisément à la personne qui essaye, et il suit même les mouvements (les manches suivent les plis des bras, et les tissus amples semblent flotter de façon réaliste).

Un nombre encore réduit d’acteurs utilise le miroir virtuel, en voici quelques uns :
Le magasin de vêtement TopShop de Moscou (associé avec la société AR Door) utilise une cabine d’essayage virtuel sous la forme d’une borne interactive située en tête de gondole.    
La société de marketing par la technologie FaceCake, utilise la réalité augmentée couplée à une caméra Kinect (de Xbox) pour l’essai de vêtements et accessoires virtuels pour les boutiques en ligne.           
L’agence Zugara s’est spécialisée dans le développement d’applications utilisant la technologie de la réalité augmentée. Elle s’est fait connaître en juin 2010 grâce à son application « Fashionista » qui permet d'essayer virtuellement toutes sortes de vêtements.
La maison de luxe japonaise Shiseido, s’est également lancée dans la réalité augmentée. Une première dans le secteur du luxe et de la beauté. En effet, installée au rayon cosmétique du grand magasin Takashimaya à Shinjuku, la marque propose un miroir virtuel qui offre aux clientes et futures clientes de la marque, un aperçu rapide, écologique et économique de ce que pourrait être leur visage après une séance de maquillage.         
Le miroir virtuel est également utilisé dans la vente d’accessoire par Rayban (lunettes) ou Tissot (montres). Ainsi que pour la vente de ch
aussure, lors d’opérations promotionnelles d’Adidas, Nike, ou Converse.

Cette manière interactive d’essayage virtuel apporte de nombreux avantages :
- Possibilité d’essayer de nombreux ensembles en quelques secondes.
- Créer le buzz, d’attirer la foule en magasin et d’augmenter le temps passé à l’intérieur.
-
Bonne flexibilité, technologie adaptable quel que soit le produit, la marque, ou la promotion mise en avant.            
- Possibilité de vente de produits hors stocks

Quelques défauts subsistent encore :  
- Le coût de départ, l’investissement assez lourd tant pour le support (écrans et caméras) que pour la création du contenu (la totalité des vêtements essayables virtuellement doit préalablement être modélisée en trois dimensions pour que le système fonctionne). 
- Le rendu visuel final n’est pas vraiment réaliste, et la technologie n’apporte pas encore un avantage client réel (au risque de rester au stade de la promotion gadget).

Finalement, la cabine d’essayage virtuel a déjà beaucoup évolué, mais en reste encore au stade de balbutiement. Il est probable qu’une amorce de croissance arrive très prochainement, et créer un cercle vertueux de popularisation de la réalité augmentée (adoption par de plus en plus de points de vente, initiation du grand public).   

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